Dans la pratique, il est
recommandé de réduire au maximum les prélèvements en espèces pour les salaires
et les achats. Le livre de caisse est ainsi plus clair et moins sujet aux
erreurs ou aux positions manquantes. Il vaut mieux verser les salaires par
virement bancaire et utiliser une carte de débit ou de crédit de l’entreprise
(du compte bancaire ou postal commercial) pour les achats.
Le livre de caisse doit se fonder sur une caisse réelle contenant des espèces.
Il peut s’agir d’une cassette contenant du liquide, d’une caisse enregistreuse
ou d’un coffre-fort. En règle générale, toutes les transactions en espèces de l’entreprise
sont à consigner dans le livre de caisse. Selon les circonstances, il peut
également être utile de tenir plusieurs livres de caisse.
Le livre de caisse comprend au minimum les informations
suivantes:
Le solde de caisse doit être compté quotidiennement. Le relevé de caisse doit être documenté par un protocole de comptage. Les responsables reportent ce qu’ils ont compté dans le livre de caisse (nombre de pièces, nombre de billets) et confirment le résultat final en apposant leur signature ainsi que la date du comptage. Les éventuelles différences entre les chiffres du livre de caisse et les montants effectifs en espèces sont également notés dans le livre de caisse. Les différences doivent être élucidées très rapidement, car il est presque impossible de le faire si l’on attend trop longtemps. Un déficit de caisse non identifiable est généralement comptabilisé comme un prélèvement privé, tandis qu’un excédent de caisse doit être pris en compte comme un chiffre d’affaires supplémentaire au compte de résultat.
Les recettes de caisse peuvent
être inscrites quotidiennement en une seule fois au livre de caisse, à
condition que la composition du montant final soit prouvée par les rouleaux de
caisse, les tickets de caisse et les autres justificatifs. Pas de
comptabilisation sans justificatif! Ce principe s’applique également à la
caisse. Les justificatifs doivent impérativement être conservés pendant dix
ans. Il est possible de tenir un livre de caisse électronique (par exemple dans
Abacus ou Gastrobasic), à condition que la comptabilité soit tenue en temps
réel et qu’il soit impossible de procéder à des ajustements ultérieurs. En
outre, le relevé de caisse régulier doit être documenté sans modification. L’usage
du crayon papier est donc à bannir si le livre de caisse est rempli à la main.
Les ajustements ultérieurs doivent être clairement identifiés comme tels.
Comme nous l’avons indiqué précédemment, les entreprises de la restauration doivent impérativement tenir un livre de caisse. Une tenue incorrecte du livre de caisse peut avoir des conséquences onéreuses: redressement fiscal, taxes, amendes, etc. Une estimation effectuée par les autorités de taxation peut déboucher sur des créances fiscales élevées qui ne correspondent pas forcément au résultat réel de l’entreprise et qui auraient pu être évitées par une comptabilité conforme.
Auteur:
Philipp Pfammatter
Directeur de succursale
Gastroconsult Brigue
Co-Auteur:
Directeur adjoint
Gastroconsult Brigue